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Texte écrit par Marie, la patte artistique de l'association et avant tout une amie fidèle.


Ça y est, je me lance ! La page est blanche, comme un commencement, une nouvelle rencontre avec toi.

Je ne pense pas que tu te souviennes des traits de mon visage, ou des regards complices que l’on pouvait partager, mais moi, je me souviens…

Je me souviens d’abord de la joie de tes parents, de la peinture sur ce ventre rond de ta maman, de ta venue et de ton premier regard que j’ai croisé.

Rieur, charmeur, joueur…

On ne s’est pas vu souvent, mais je t’ai vu grandir et devenir un « Bonhomme ».

Je t’ai vu coquin, et je t’ai vu aimé.


J’ai mis du temps à pouvoir poser des mots, avant de pouvoir les écrire, les partager, et je pense surtout, les accepter !

J’ai mis du temps à pouvoir me dire que les « courses rieuses » entre les rayons de livres pouvaient être un souvenir.

J’ai mis du temps à pouvoir me dire que l’espoir qui vit et survit de jour en jour à espérer et à s’accrocher, pouvait un jour devenir « vide ».

J’ai mis du temps à pouvoir me dire qu’on avait volé ensemble, et ce, déjà, une dernière fois.


Parce que OUI, outre l’anxiété qui me parcourait à chaque rencontre, j’adorais m’envoler avec toi, à chaque moment, accompagnée par la douce musique de ton rire, parcourant le ciel de tes histoires. Et pourtant :

J’avais peur de l’atterrissage.

J’avais peur de ce moment où j’allais me retrouver seule, assise dans ma voiture sur le chemin du retour.

J’avais peur de ce retour brutal à la réalité.


Aujourd’hui, à chaque pas, tu m’accompagnes, j’ai paré mon bras de ces couleurs qui me permettent de me sentir moins vide… et pourtant…

Et pourtant, je ne suis pas fière de ce bras, je ne suis pas fière de ces couleurs, et je ne suis pas fière de ces mots.

J’aimerai tellement qu’ils ne soient pas écrits là, et que quiconque n’ait à les lire.

J’aimerai tellement qu’ils ne soient pas écrits là, et que cette réalité ne fasse pas partie de ce monde.

J’aimerai tellement qu’ils ne soient pas écrits là, et qu’on puisse s’envoler encore une fois ensemble.

Mais, ils sont là, pour toi, pour ta maman, ton papa et ta petite sœur…

Valentin, tu fais partie de mon histoire de vie : tu m’as appris tellement en si peu de temps.

À mon tour de conter ton histoire, de rire pour toi, de tenir la main de ta maman, de sortir mes crayons pour toi et … de garder l’espoir… garder l’espoir pour la recherche, pour le sourire des autres enfants tout en me souvenant du tien, qui à jamais, restera dans mon cœur, sans avoir besoin d’être gravé un jour quelque part.



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